Les études de médecine
Vous voulez devenir médecin ? Il vous faudra compter neuf années d’études à l’université pour les généralistes, et 10 à 12 ans si vous souhaitez vous spécialiser (chirurgie, neurologie, pédiatrie, etc.). En fin de cycle, vous obtiendrez le diplôme d’État de docteur en médecine, obligatoire pour pouvoir exercer.
VOUS SOUHAITEZ DÉBUTER DES ETUDES DE MÉDECINE ?
Suite à la réforme des études de santé, la première année commune aux études de santé (PACES) a été supprimée. L'accès en Médecine, Maïeutique, Odontologie, Pharmacie et Kinésithérapie* (MMOPK) est désormais possible via deux parcours différents en 1ère année : le parcours santé (PASS) et la licence accès santé (LAS).
Ces parcours ne permettent pas tous un accès en kinésithérapie. Il est déterminé par une convention entre l'IFMK (Institut de formation en masso-kinésithérapie) et l'université. Il faut bien s'informer en amont pour connaître les parcours adaptés à chaque IFMK.
À la rentrée 2020, toutes les universités ont mis en place de nouvelles modalités d'accès aux études de santé pour diversifier les profils des étudiants sélectionnés et garantir à tous des poursuites d’études et des perspectives d’insertion professionnelle variées.
Les lycéens peuvent maintenant accéder aux formations de maïeutique, médecine, odontologie ou pharmacie après une, deux ou trois années d’études supérieures, ou poursuivre vers un diplôme de licence. Certains de ces parcours permettent aussi une candidature en institut de formation en masso-kinésithérapie ou dans d’autres formations paramédicales.
MMOPK : Médecine, Maïeutique, Odontologie, Pharmacie et Kinésithérapie
Depuis la rentrée 2020, les candidats tout juste diplômés du bac ou équivalent auront deux possibilités pour faire leurs études de médecine :
- Un parcours spécifique « accès santé » (PASS), avec une option d’une autre discipline (ex: option droit, option biologie etc.). A l’issue de la 1ère année :
- Si l’étudiant est admis en étude de santé : il poursuit ensuite en 1er cycle des études de santé (médecine, maïeutique, odontologie ou pharmacie)
- Si l’étudiant ne réussit pas les épreuves d’admission mais valide sa 1ère année : il peut poursuivre en 2e année de licence dans l’option qu’il a choisie. Dans ce cas, il peut retenter de passer ultérieurement une seconde et dernière fois les épreuves d’admission aux études de santé. Il peut présenter sa candidature en fin de L2 ou de L3.
- Si l’étudiant ne valide pas sa première année : il doit se réorienter, pas de redoublement possible.
- Une licence avec une option « accès santé » (LAS), qui correspond aux points forts de l’étudiant avec une option X (ex: lettres, droits etc.) et une option santé pour la filière qui l’intéresse. A l’issue de la première année :
- Si l’étudiant valide sa 1ère année et réussit les épreuves d’admission aux études de santé : il peut être admis en 2e année dans la filière santé dans laquelle il s’est initialement inscrit.
- Si l’étudiant valide sa 1ère année mais ne réussit pas les épreuves d’admission aux études de santé : il peut poursuivre dans l’option X qu’il a initialement choisie. Il pourra présenter ultérieurement une seconde et dernière fois sa candidature aux études de santé. Il peut présenter sa candidature en fin de L2 ou de L3.
- Si l’étudiant ne valide pas sa 1ère année : il peut redoubler cette première année ou se réorienter.
Le numérus clausus, auparavant fixé nationalement, est supprimé, et les universités peuvent, en lien avec les Agences Régionale de Santé et dans le souci de s'adapter au mieux aux besoins des territoires, définir le nombre d'étudiants qu'elles admettent dans les différentes filières.
La démographie des professions médicales est anticipée par une analyse nationale à une échelle pluriannuelle des besoins de santé des territoires et des évolutions des métiers.
PASS ou LAS, comment choisir ?
Le lycéen doit prendre en compte ses points forts, ses centres d’intérêt et les filières qui l’intéressent en dehors de la santé.
La candidature aux études de santé sera jugée, pour une part importante, sur les notes obtenues en première année à l’université. Il est donc recommandé de formuler des vœux pour des parcours qui correspondent aux points forts au lycée et au projet d’étude.
Les lycéens dont les points forts sont dans des domaines éloignés de la biologie peuvent choisir une licence avec « option santé » dans un domaine qui les intéresse.
Les études de santé sont longues :
- Bac + 5 pour les sages-femme
- Bac + 9 à bac + 11 pour les médecins
- Bac + 6 à bac + 9 pour les pharmaciens
- Bac + 6 à bac + 8 ou bac +9 pour le troisième cycle long pour les chirurgiens-dentistes
Comment s'inscrire en MMOPK ?
La procédure de candidature en MMOPK (PASS ou LAS) dans les universités publiques s'effectue sur la plateforme Études en France
Les 2ème et 3ème années de médecine : l’entrée en matière
En 2ème et 3ème années, les études se répartissent entre cours magistraux, TP (Travaux Pratiques), études dirigées et stages. Plus de concours pour passer d’une année à l’autre.
Le programme comprend de la sémiologie, de la physiologie, de l'anatomie, de la microbiologie, etc. Les premières notions de pathologie, de pharmacologie ou de bactériologie apparaissent. S’y ajoutent des enseignements optionnels : philosophie des sciences, anglais médical, histoire de la médecine ou informatique médicale. La 3e année est plus clinique et se concentre davantage sur les sciences médicales, comme l'immunologie.
Sur les 2 ans, 12 semaines de stage au minimum sont prévues. Ces stages ont lieu à l'hôpital dans des services généraux ou spécialisés, par exemple en dermatologie, en réanimation, en cardiologie, etc. La pratique commence avec un stage infirmier de 4 semaines à temps plein.
En fin de 3e année, les étudiants obtiennent le DFGSM (Diplôme de Formation Générale en Sciences Médicales), reconnu au niveau licence.
Les 4ème, 5ème et 6ème années de médecine : l’externat
Ces 3 années denses permettent d’acquérir une formation médicale complète et de se préparer à l’autre barrage des études de médecine : les ECNi (Épreuves Classantes Nationales informatisées) qui déterminent la spécialité suivie.
L'externat s’articule autour des pathologies, de leur thérapeutique et de leur prévention. Au programme : gériatrie, appareil locomoteur, neurologie, cancérologie, pédiatrie, etc. Le plus souvent, les enseignements sont organisés par modules thématiques, en général en lien avec les stages, par exemple, cardiologie/pneumologie/réanimation. S'y ajoutent des séminaires transversaux, comme l'addictologie, et ceux consacrés à la préparation des ECNi.
La pratique clinique occupe de plus en plus de temps. Les externes sont à la fois étudiants et salariés de l’hôpital, et touchent une rémunération variable selon l'avancée du cursus. Certains stages sont obligatoires (par exemple médecine d'urgence, chirurgie à l'hôpital, etc.), d'autres libres. Au total, 25 gardes sont à effectuer au minimum sur les 3 ans et ont lieu principalement aux urgences.
En fin de 6e année, pendant deux jours, les étudiants en médecine passent les ECNi. Tout le monde a une place mais le choix de sa spécialité et du lieu où l’on exercera est déterminé par son classement. Les mieux classés choisissent en premier.
À la fin de la 6e année, les étudiants obtiennent le DFASM (Diplôme de Formation Approfondie en Sciences Médicales), reconnu au niveau master.
L’internat : vers une spécialité médicale
Au total, il existe 44 spécialités : 13 d'entre elles sont dédiées à la discipline chirurgicale (urologie, chirurgie vasculaire, gynécologie-obstétrique, etc.) ; 30 autres relèvent de la discipline médicale (psychiatrie, pneumologie, radiologie et imagerie médicale, etc.) ; la biologie médicale est l'unique spécialité de la discipline biologique. Selon les spécialités, le nombre de places ouvertes chaque année varie fortement : chirurgie pédiatrique (24 places en 2017-2018), gériatrie (200 places), médecine générale (3 132 places), etc.
L’internat dure de 3 à 6 ans, selon les spécialités. Il est organisé en trois phases : socle, approfondissement, consolidation. Les internes effectuent des stages semestriels (au moins 6) et conservent parallèlement quelques enseignements théoriques. Membres de l'équipe médicale, ils acquièrent une autonomie qui va croissant avec l'expérience mais ils restent toujours sous la responsabilité des praticiens qui les forment. Enfin, ils préparent une thèse d'exercice.
Après avoir validé stages, enseignements et mémoire, les internes obtiennent le DE de docteur en médecine, assorti du DES (diplôme d’études spécialisées) de la discipline suivie.
VOUS ETES EN COURS D’ÉTUDE DE MÉDECINE ?
ATTENTION, un étudiant étranger (hors UE) ne peut que rejoindre des études médicales en suivant une procédure spécifique appelée « Dispense d’études »
Les étudiants disposant d'une diplôme de santé ou en cours de ces mêmes études au sein d'un pays étranger hors UE et désireux de poursuivre des études en santé en France peuvent accéder directement aux formations de médecine, maïeutique, odontologie, pharmacie (MMOP) à travers la procédure dite "Dispense d'études" s'ils répondent à l'un des deux critères suivants :
1) Soit être en cours d'études de santé dans leur pays
2) Soit être déjà titulaires d'un diplôme de santé (c'est à dire de MMOP) obtenu à l'étranger.
L'étudiant étranger hors UE doit, quel que soit son niveau d’études, satisfaire aux épreuves d'admission en deuxième ou troisième année de formation de santé. Celles-ci sont constituées de deux groupes d'épreuves : un premier groupe d'épreuves obligatoires d'examen du parcours de formation antérieur du candidat par le jury et un éventuel second groupe d'épreuves. Ces épreuves d'admission sont identiques à celles des candidats issus d'une voie d'accès se substituant à la PACES en France.
Attention, les candidats ne peuvent présenter que deux fois en tout leur candidature (les précédentes inscriptions en PACES, PACES adaptée, PCEM 1 ou PCEP 1 sont comptabilisées). Par ailleurs, un candidat ne peut présenter sa candidature pour une admission dans une même formation de médecine, de pharmacie, d'odontologie ou de maïeutique que dans une seule université au cours de la même année universitaire.
Les candidats admis à ces épreuves d'admission peuvent, sur décision du Président d'université, accéder directement jusqu'à l'avant-dernière année du deuxième cycle de la formation de santé, c'est-à-dire en cinquième année des études de médecine ou en quatrième année des formations de pharmacie, d'odontologie et de maïeutique.
Comment candidater ? Il faut soumettre un dossier électronique par mail à votre Espace Campus France avant une date fixée chaque année. Les pièces que le dossier doit comporter sont détaillées dans l'arrêté du 13 décembre 2019. Vous pouvez vous rapprocher de Campus France Congo pour plus d'informations.
VOUS ETES DÉJÀ MÉDECIN ET VOUS SOUHAITEZ VOUS SPÉCIALISER ?
Des diplômes de spécialisations spécifiques pour les médecins étrangers ont été créés spécifiquement pour les médecins étrangers (hors UE), les premières promotions sont mises :
- le DFMS (diplôme de formation médicale spécialisée), obtenu après 2 à 6 semestres d'études. La formation est ouverte aux médecins en cours de spécialisation dans leur pays d'origine.
- le DFMSA (diplôme de formation médicale spécialisée approfondie), obtenu après 1 à 2 semestres. La formation est ouverte aux médecins déjà titulaires d'une spécialité.
Le nombre de places offertes est fixé pour chaque discipline et spécialité par arrêté ministériel. Les candidats doivent satisfaire à des épreuves de sélection (dont un test linguistique). C’est l’université de Strasbourg qui gère les inscriptions pour ces diplômes.
Les DU, DIU et CES
Cliquez ICI pour accéder à la circulaire interministérielle N°DGOS/RH1/RH4/DDI/BIP/2012/330 du 31 Août 2012 relative aux dispositifs d'accueil en formation en France d'étudiants et professionnels étrangers médicaux et paramédicaux
Les diplômes universitaires (DU), diplômes interuniversitaires (DIU), certificats d’études supérieures (CES) et capacités offrent des compléments de formation portant sur un champ spécifique ou une technique particulière utile pour l’accomplissement de l’exercice professionnel.
Les DU et DIU sont proposés et organisés par les universités dans le cadre de leur autonomie pédagogique et relèvent donc de leur seule responsabilité, tandis que les CES et capacités, pour leur part, sont des diplômes nationaux relevant du ministère chargé de l’enseignement supérieur.
Ces formations sont ouvertes, selon les cas, aux étudiants préparant un troisième cycle et/ou aux professionnels étrangers.
Une vigilance particulière est recommandée en la matière. En effet, s'agissant des demandes d'inscription par des ressortissants étrangers dans ces formations, toutes spécialités confondues, il convient de préciser qu’elles ne peuvent justifier à elles seules la délivrance d’un visa et le recrutement en établissement de santé pour la réalisation du volet pratique du cursus.
Ces inscriptions ne sont accessibles aux candidats étrangers que dans la mesure où ils poursuivent par ailleurs une formation en France à laquelle sont réglementairement associées un visa et un statut de recrutement en établissement de santé (le plus souvent FFI dans le cadre d’un DFMS/DFMSA).